Pourquoi est-ce que j'ai envie de les noyer, "qu'on en finisse" quand ils se disputent et que j'entends chouiner plusieurs fois de suite en l'espace de 10 mins?
Pourquoi arrondir les angles à tout prix pour éviter d'avoir à dire "Non"... encore faut-il en avoir conscience...
Toutes ces réactions, ces mécanismes sont des conditionnements!
Savoir voir, repérer ces moments, ne pas s'y identifier afin de garder la distance nécessaire.
Savoir communiquer avec nos pairs pour mieux se comprendre, soi-même ou l'autre, pour se connaître, pour se sentir plus à l'aise dans ses baskets et permettre aux autres de l'être aussi : si je suis honnête avec moi-même, je "donne" la possibilité à l'autre d'être honnête par mon comportement, par mon exemple. Si je me sens libre de dire ce que je ressens, je permets, sans le vouloir, à l'autre de se sentir libre de dire ce qu'il ressent etc.
Voici un extrait d'article de "psychologie magazine.com", il illustre le simple fait que nos réactions d'aujourd'hui sont des échos d'hier... du coup, se guérir des "petits" accros d'enfance pour pouvoir choisir un minimum nos réactions d'adultes, c'est cool !
Je dis "petits"et le mets entre guillemets parce qu'on a la (fâcheuse) tendance à minimiser nos trauma; ils peuvent être sincèrement forts sans que l'on tombe dans le drame ou le pathos. ex: "oui ben j'ai eu qq baffes petit, ça m'a pas traumatisé, au contraire..." est-ce que c'est bien sùr?
Je suis persuadée que personne ne peut accepter de se prendre une claque. Comprendre peut-être.
donc extrait :
Pourquoi cette envie d’exploser ? Pourquoi un besoin irrépressible de « tout balancer », d’enfin dire leur fait à cette soeur, à ce père qui nous ont, pensons-nous, gâché ce qui aurait dû être nos plus belles années ? « Dans ces fêtes, il nous faut composer à la fois avec la famille que nous avons formée en tant qu’adulte et, surtout, avec celle de notre enfance, analyse Nicole Prieur, thérapeute familiale. Nous régressons et les contentieux non réglés de cette époque ressurgissent inéluctablement. »
Différentes facettes de notre identité et de notre histoire se télescopent. Il suffit d’un rien, une remarque, un regard et, subitement, l’adulte que nous sommes devenu disparaît derrière l’enfant que nous avons été. Nous ne sommes plus Iris, 38 ans, belle et brillante vétérinaire, mariée, deux enfants, nous redevenons « Iristrion », petite fille « difficile », troisième d’une fratrie où il fallait se battre pour exister aux yeux d’un père trop absent, de soeurs aînées que nous trouvions distraites et méprisantes. Elle confie, humiliée : « Je me souviens encore de ce jour où nous étions, mes parents, mes trois soeurs et moi, réunis dans la maison familiale pour Noël. Nous, adultes, observions nos enfants qui dînaient. Tout à coup, Victoire, ma soeur aînée, a critiqué la manière dont je parlais à mon fils. Je ne sais pas ce qui m’a pris : je lui ai sauté dessus en hurlant qu’elle n’avait pas d’ordres à me donner, que j’étais beaucoup plus équilibrée qu’elle, que j’en avais marre qu’elle se mêle de tout. Nous nous sommes battues devant les petits, nos deux autres soeurs et mes parents médusés. Résultat : j’ai eu l’air d’une folle dangereuse devant la famille tout entière. Rien n’avait changé et je me suis une fois de plus sentie disqualifiée, tellement moins aimable et aimée que Victoire. » Iris a l’impression d’avoir répété un scénario dont elle pensait s’être extraite.
La faute à qui ? Au psychisme, aux traces intemporelles laissées par le lien familial et, plus particulièrement, celui noué avec nos parents, notre premier grand amour. Nous attendons, nous espérons être reconnus par eux à notre juste valeur : « C’est le lien dont nous sommes faits, le premier, éclaire la psychanalyste Marie-Hélène Brousse (L'Enfant dans la civilisation, Quarto, 2007). Il allie le sentiment d’amour, la sensualité – les câlins, les papouilles –, et le désir inconscient et interdit que nous ressentons pour eux. Quoi qu’il se passe dans notre parcours ultérieur, nos père et mère font partie de nous, de notre scène intérieure. »
pour ma part , j'ai d'abord appris des astuces, des outils pour parler à mes enfants et les écouter à travers les ateliers Faber & Mazlish et cela m'a permis de prendre du recul. Et puis, petit à petit, de travailler sur moi en parallèle. Et ça continue!
C'est comme une nouvelle langue à apprendre, elle n'est pas maternelle et on peut toujours se perfectionner.
voilà, à vos réactions, commentaires etc
Julie.